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MON UNIVERSITE

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Université de Strasbourg ne nous déçoit pas !

Il est clair que la création de l’Université de Strasbourg est, au choix, ou synonyme de renouveau ou synonyme de privatisation des entreprises. Il est également vrai que l’on attend soit beaucoup d’elle, soit rien du tout. Mais « qu’en est-il des étudiants handicapés ? »

L’Université de Strasbourg pourrait être l’occasion d’une nouvelle impulsion en faveur des étudiants handicapés : l’Opération Campus, dont le budget a été annoncé le 5 février, devrait faire entrer dans la norme tous les bâtiments rénovés. Cependant, d’après Yves Larmet, vice président chargé du patrimoine et chargé du projet « tout ne se fera pas d’un claquement de doigts ».En attendant, une politique pluriannuelle est mise en place cette année pour « diagnostiquer l’accessibilité des locaux, traiter les priorités et éviter ainsi le plâtrage ». Le futur « service handicap », tel qu’il a été défini, permettrait une communication plus effective : « On aimerait mettre en place un service d’accueil professionnalisé avec un personnel permanent et des correspondants sur chaque site », affirme Brian Wallis, chargé de mission à l’ex-Université Marc Bloch. Pour Roger Miesch, chargé de mission à l’ex-Université Louis Pasteur, ce qui pose problème c’est l’absence d’une structure indépendante « il n’y a pas de mission handicap unique », elle est intégrée dans le service « vie universitaire ». Antoinette Marage-Breidt, chargée de mission à l’ex-Université Robert Schuman insiste: « Il faudrait une mission cohérente avec, à sa tête, quelqu’un de haut placé». De son côté, Camille Moellmann, infirme moteur cérébral estime le projet, et même son application, « formidables », mais pense que cela ne va pas changer la situation : « Il faut être réaliste. Même si, dans l’idéal, il y aurait des choses à faire ». Pour Céline Deneux, présidente de l’association Handifac, atteinte, elle aussi, d’infirmité motrice cérébrale, « il n’y a rien de vraiment concret pour le moment ». Elle trouve que « sur les cinq dernières années, beaucoup de progrès ont été faits » et rejoint sur ce point Camille Moellmann, pour qui le campus est « agréable à vivre » : « matériellement les choses sont là, mais humainement on est très loin derrière ». D’après elle, « la réalité d’un handicap ne peut être conçue que lorsqu’on est confronté à un cas ». La sensibilisation reste donc un point important, « il faudrait changer les moyens et la manière de voir les choses : ce qui est plus abstrait et plus long ».

SAIDI Sara